Diamant brut : la fabrique de soi, en présence de la réalisatrice

Événement

Projection rencontre

Jeudi 21 novembre à 20h
Un premier long métrage qui nous plonge dans le désir de célébrité, mais aussi une réflexion sur la construction de soi à l'ère des réseaux sociaux

« On ne juge pas un livre à sa couverture » est l’une des répliques phare du film. Et si les femmes pouvaient se réaliser comme elles le souhaitent ? Liane, obsédée par la beauté et le besoin de devenir quelqu’un, voit dans la télé-réalité la possibilité de sortir de sa position sociale. Stigmatisée par une société encore imprégnée du patriarcat, elle assume ses envies. Un premier film féministe brûlant, qui adresse un clin d’oeil à une célèbre demi -mondaine parisienne, Lianne de Pougy.

Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice, Agathe Riedinger

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

« Diamant Brut est un film sur le regard. […] C’est une notion très vaste, que je voulais explorer en créant une sorte de grand procès, puisque le regard amène l’attente et le jugement. Il y a le regard de la société sur Liane, le regard amour / haine de son public, qui la nourrit, le regard de dépit qu’elle a pour ses amies et sur les hommes. Et bien sûr, le regard fasciné qu’elle pose sur les icônes de télé-réalité ou des réseaux sociaux. C’est par ce regard-là, celui de Liane, que j’ai choisi de montrer les émissions de télé-réalité, car je ne voulais pas d’une représentation visuelle de ces programmes. Les émissions sont donc toujours hors-champ. Entendre sans voir permettait de créer le mystère, la puissance que Liane confère à la télé-réalité. Mais par-dessus tout, Liane cherche le regard de sa mère, ce regard originel qui fait que l’on se sent reconnu. Ce regard maternel, s’incarne dans celui de la directrice de casting. En appelant Liane, puis en la recevant pour lui faire passer une audition, cette femme exprime un intérêt, du désir. D’une certaine manière, c’est elle qui la met au monde. Enfin, il y a le regard du spectateur sur Liane. C’est un regard sur lequel j’ai parié une métamorphose. » - Agathe Riedinger

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