Du côté d'Orouët, avec Bernard Menez !

Événement

Projection rencontre

Mardi 8 octobre à 19h30
Une soirée hommage à Jacques Rozier, aux côtés de son acteur fétiche !

Orouët, c’est un petit village sur la côte bretonne où trois copines décident de passer leurs vacances, bientôt rejointe par le petit ami de l’une d’entre eux. A mesure que le séjour avance, les tensions et les sentiments se dévoilent.

De Jacques Rozier, on cite souvent le très beau Adieu Philippine, premier film qui fut aussi l’un des fleurons de la Nouvelle Vague. Mais on aurait tort d’oublier le reste de son œuvre inclassable, où Du côté d'Orouët figure en bonne place : une œuvre délicate, qui progresse par petites touches, par instants du quotidien, pour mieux nous bouleverser.

Suivi d'une rencontre avec l'acteur Bernard Ménez animée par Arno Bisselbach, réalisateur et animateur de ciné-clubs

UN  MOT SUR LE FILM

"Comme Partie de campagne de Renoir, Du côté d’Orouët est simple et lumineux, cruel et sensuel, léger et grave. Il n’aguiche jamais. Les conditions même de son tournage, son côté faussement inachevé (pas de générique de début, tout juste une musique) participent de sa beauté. Il suffit de le regarder pour comprendre. [...] Bernard Menez est extraordinaire. Il y a du Fernandel en lui, celui du Schpountz et d’Angèle. Gilbert sait qu’il est ridicule, mais fait avec. On n’oubliera pas de sitôt l’épisode éthylique, à la fois désopilant et pathétique, de la préparation du congre. Grâce à son interprète, Gilbert ne tombe jamais dans l’antipathique ou l’odieux, ni dans le tristounet. Mais surtout, Menez n’est jamais aussi drôle que quand il court. Car depuis Méliès et Mack Sennett, on sait que le propre (entre autres) du comique cinématographique, c’est la course. Keaton a poussé le système jusqu’à la perfection, jusqu’à le rendre moderne. Menez court aussi (après un ballon sur la plage, derrière un voilier que l’on veut mettre à l’eau, « derrière une fille ») et galope même sur un canasson (forcément) récalcitrant. En plus, il court en râlant de sa voix nasillarde, geignarde et inquiète. Dans Maine Océan, quinze ans plus tard, Rozier refera courir Menez, et ce sera déchirant et drôle à la fois." - Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks

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