Le « Retour de Cannes » du GNCR

Félix revient pour un enterrement dans le petit village où il a passé son adolescence. Là, il retrouve la veuve du défunt, un prêtre intriguant, ou encore un ami de son passé…
On est bien chez Guiraudie, où la circulation des désirs est incessante, mystérieuse. Les attractions ne reposent pas uniquement sur les corps, mais sur des affinités ou des fascinations indéfinissables. Le cinéaste creuse ici la veine noire de L’Inconnu du Lac, où la mort et l’amour se font face dans un troublant jeu de miroirs.

Avant-première suivie d'une rencontre avec le comédien Félix Kysyl

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Ici, plus encore que dans mes autres films, je me suis acharné à cultiver la part du mystère, j’ai cherché à ce que le spectateur se pose des questions et qu’il participe à l’histoire. C’est la meilleure façon de ne pas s’ennuyer d’une part, et puis c’est aussi la meilleure transcription du désir. Qui reste toujours, pour moi, le grand mystère de la vie. On comprend quand même assez vite que le héros reste ici par désir pour quelqu’un. Même si tout ça bouge beaucoup.  Il est lui-même objet de désir. Et je suis aussi beaucoup intéressé par le trouble que peut amener cet inconnu et ses intentions pas très claires. J’aime qu’on ne sache pas qui est le méchant, et qu’on ne sache pas trop de quel côté se situer. » - Alain Guiraudie