Lors d'une expédition scientifique, l'officier Arseniev croise la route de Dersou Ouzala, un chasseur qui fait corps avec la nature. Entre eux naît une profonde amitié. 
Kurosawa conjugue film d'aventure et réflexion sur le temps qui passe, en filmant une nature aussi terrible que belle, qui confronte les hommes à leur âme.

UN MOT SUR LE FILM

« De ce voyage dans les steppes de l’Asie orientale, Akira Kurosawa tire un récit qui parvient à se hisser au niveau des grands romans russes de la fin du XIXᵉ siècle. Si l’amitié entre les deux hommes fascine toujours aujourd’hui, c’est parce qu’elle est universelle. Aucun conflit, aucune domination n’est, ici, apparente. Plus d’élève, ni de maître comme dans Barberousse ou La Forteresse cachée. Les années passant, Kurosawa laisse s’exprimer une fibre utopiste. Tous les hommes, semble-t-il nous dire, ont les moyens de pouvoir vivre ensemble. Dersou Ouzala trouve aussi sa grandeur dans son exploration des espaces. De la neige fondue aux couchers de soleil, la couleur permet au cinéaste de refaçonner sa mise en scène. Les dialogues s’effacent pour laisser libre cours à une fibre contemplative, là où des hommes qui marchent dans la forêt en apprennent plus sur le monde que par la parole. » - Yohan Haddad, Télérama