Un chirurgien travaille nuit et jour à soigner les corps alors qu’un violent conflit ensanglante un pays qui n’est jamais nommé. Il est au bout du rouleau, et pourtant il continue. Jusqu’au jour où il est pris en otage, et sa vie directement menacée. On retrouve l’âpreté du cinéma de Rabah Ameur-Zaïmeche autant dans les paysages de montagne désertiques que dans cette fable politique à l’os. Jamais explicatif, le film montre des êtres qui se débattent pour continuer à faire vivre leurs convictions dans un monde de plus en plus opaque.

Suivi d'une rencontre avec la critique de cinéma Raphaëlle Pireyre

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Film après film, nous cherchons un chemin, situe en dehors des catégories dominantes, qui ne s'exclut jamais de la matérialité du monde, de ses contingences économiques, politiques et de ce qui nous semble se jouer d'essentiel aujourd'hui. TERMINAL SUD se donne pour ambition de déchiffrer un pan de notre présent et de saisir les événements, en s'ouvrant à l'inattendu et à la contradiction, en ménageant des contre-courants, des échappées, des trouées de vie aussi réelles que l'oppression vécue par les personnages. Cru et émouvant, rythme par des suites et des ruptures, notre récit parcourra les distances infinies qui vont de la contemplation a l'action, de la mise en scène a la restitution du geste brut. » - Rabah Ameur-Zaïmeche