Clôture du Festival Ciné Palestine : Le retour d'Aida

Événement

Projection rencontre

Dimanche 16 juin à 17h
Une rencontre pour clore en beauté cette ouverture du Festival Ciné Palestine

En partenariat avec le Service des Relations internationales de la Mairie d'Ivry-sur-Seine

Lorsqu’elle apprend que sa mère est atteinte d’Alzheimer, la cinéaste Carol Mansour décide de filmer Aida. Plus qu’une dernière image, ces échanges filmés dressent le portrait d’une petite fille exilée de sa terre natale : la Palestine, à qui on a toujours refusé le droit d’y retourner. Alors, après son décès, Carol Mansour décide d’exaucer son dernier souhait : quoi qu’il en coûte, Aida retournera à Jaffa. Voilà le début d’un road-trip qui, s’il demeure profondément intime, émeut par son universalité.

Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice, Carol Mansour

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

"Depuis que j’avais commencé à la filmer en 2007, la conversation de ma mère retournait inévitablement vers Yafa et son enfance, sa jeunesse là-bas avant 1948 : sa maison, son école, sa famille, ses amis. Malgré une vie relativement privilégiée à Beyrouth, au Caire et à Montréal, c’était toujours Yafa. Avec le temps, ses histoires devinrent de moins en moins cohérentes, sauf quand elle commençait à évoquer ses souvenirs de Yafa. […] Aida souhait être incinérée à sa mort. Elle avait également été claire sur son désir de retourner à Yafa. Après son enterrement, je suis revenue à Beyrouth, rapportant avec moi les films de nos entretiens, ainsi qu’une partie de ses cendres. Je conservais précieusement les cendres dans l’espoir qu’un jour se présente une opportunité de les ramener vers sa dernière sépulture. Presque trois ans plus tard, une amie qui vit à Ramallah passa par Beyrouth. Tanya suggéra de rapporter elle-même les cendres. En tant que citoyenne américaine, elle pouvait le faire. Ce qui avait commencé comme une conversation banale se transforma en un grand élan, tandis que nous emballions les cendres pour les ramener en Palestine. Tanya  a filmé ce processus et son voyage vers Ramallah avec son téléphone pour que je puisse le montrer aux amis et à la famille. […] Après avoir regardé ces films, ce que je devais faire m’a paru évident : je devais continuer à filmer le voyage de retour. J’ai contacté une autre amie proche en Palestine, Raeda, et elle a rejoint l’équipe pour faire rentrer Aida à la maison. Voilà comment nous fîmes, ne sachant pas à quoi cela pourrait conduire. Le résultat fut ce film, un travail d’amour réalisé par des amis autant que par des étrangers. " - Carol Mansour

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