Marilù Marini est comédienne, et sa vie est sur les plateaux de théâtre. Née en Argentine, celle qui a connu l’horreur de la dictature s'est exprimée, non seulement à travers les mots, mais aussi à travers son corps, dont elle observe aujourd'hui les forces et les limites. Un portrait touchant, qui célèbre la puissance inspiratrice d'une artiste hors-norme.

En partenariat avec le Théâtre El Duende, projection suivie d'une rencontre la réalisatrice Sandrine Dumas et Marilù Marini

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

" Marilú et moi avons une correspondance intellectuelle et gourmande qui est permanente depuis trente ans. Nous nous sommes rencontrées car nous jouions une mère et sa fille dans une mise en scène d’Armada, en 1992. Mais nous n’avons jamais retravaillé ensemble, et je pense que ce film est sans doute né de cette frustration. Marilú a très vite représenté pour moi ? Au-delà de l'actrice, au-delà du rire qu'elle provoquait chez moi ? Quelque chose de l'ordre du poumon. Qui tient à son passé, à son parcours de comédienne argentine en France, à ce qu’elle a pu apporter au théâtre, ici. À sa liberté, sa grande fantaisie. Et sa manière de se défaire des codes bourgeois, qui m’ont longtemps encombrée, et que j’ai en horreur. Un jour, elle m’a annoncé qu’elle partait avec le metteur en scène Pierre Maillet à Buenos Aires, pour y jouer un spectacle sur Copi qu’il avait créé. Et tout à coup, il m'a paru évident qu'il fallait que je filme ça." - Sandrine Dumas