1975. On célèbre la fin de « l'année de la femme », sur le plateau de Bernard Pivot qui a invité Françoise Giroud... face à une belle brochette de misogynes !
Delphine Seyrig, Carole Roussopolous, Ioana Wieder et Nadja Ringart, alias les Insoumuses, détournent cette émission avec un humour fou, dénonçant avec mordant la parole des prétendus mâles dominants.

Suivi d’une 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 avec 𝐂𝐥𝐚𝐮𝐝𝐢𝐧𝐞 𝐋𝐞 𝐏𝐚𝐥𝐥𝐞𝐜 𝐌𝐚𝐫𝐚𝐧𝐝, conférencière en histoire et esthétique du cinéma

UN MOT SUR LE FILM 

« [L’] inventivité était déjà présente dans les manifestations, dans les écrits féministes. La vidéo va permettre de donner une plus grande ampleur, une visibilité plus large à cette inventivité. Le fait que la vidéo soit sans histoire aussi, qu’il n’y ait pas d’école pour apprendre à en faire ou à la monter, a effectivement permis plus de créativité à tout le monde. Les féministes, mais aussi les artistes, s’en sont emparés en bidouillant les bandes et en apprenant à s’en servir.

L’humour est quelque chose qui a toujours été présent dans le féminisme. Cela m’a toujours fait rigoler d’entendre dire que les féministes étaient revêches, sèches, « mal baisées », ces qualificatifs que l’on nous envoyait tout le temps en pleine figure. […] Le fait de bricoler, dans le bon sens du terme, pour Maso et Miso en utilisant des panneaux que l’on écrit soi-même, en interagissant avec des musiques, en mettant des faux questionnaires que l’on doit remplir, montre une grande inventivité, une façon de prendre de la distance par rapport à ce qui est dit et de le détourner à son profit. » - Nicole Fernandez Ferrer, co-présidente du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir