Loin des biopics empesés consacrés aux Ecritures, Histoire de Judas se présente comme un drame intime, un errement de l’âme qui interroge dans ce qu’elles ont de plus profond les notions de fidélité et de foi. Le réalisateur déconstruit le personnage de Judas : il refuse de le cantonner à un  rôle de traître perfide, mais en fait un être dévoré par le doute, plongé dans des clairs obscurs sublimes évocateurs de la peinture du Caravage.

Suivi d'une rencontre avec Raphaëlle Pireyre, critique de cinéma

LE MOT DU RÉALISATEUR

«  On a reconstitué une sorte de théâtre à ciel ouvert, un vrai théâtre antique, pour s’approcher au plus près de la présence physique. J’étais très conscient de cette frontalité en tournant, je la cherchais, je voulais que le film propose de se confronter à ce qu’incarne Jésus tel que je le montre. J’ai cherché cette rencontre directe avec des mythes fondateurs, remodelés, réappropriés. Les récits gravés dans le marbre ne m’intéressent pas, un personnage comme Jésus mérite d’être en permanence réimaginé. » - Rabah Ameur-Zaïmeche