Dans le cadre du Decolonial Film Festival

Présenté par le Ciné-club Tonnerre en partenariat avec le Hangar

Elle abat « le mur du silence ». Mati Diop, récompensée pour ce documentaire par l’Ours d’or de la dernière édition de la Berlinale, interroge la colonisation à travers le destin d’œuvres d’art dont elle suit le parcours et la restitution, du Quai Branly au Bénin. À la redécouverte de ces œuvres centenaires fait écho la parole de jeunes gens, des étudiants et étudiantes, qui ont dû apprendre à se construire avec ce vide culturel. Dahomey se fait alors la promesse d’une autre restitution : celle d’un pays qui retrouve une portion de son Histoire.

Suivi d'une rencontre avec Elvire Duvelle-Charles

22h30 : DJ sets de Bamao Yendé & guests (Boukan records) au Hangar

Un mot sur le film

« Du Musée du Quai Branly, où elles sont exposées avant leur retour, au Palais Présidentiel à Cotonou qui célèbre leur retour, Mati Diop s’invite au voyage et conçoit son film comme un fascinant carnet de route, du point de vue (magique) des œuvres elles-mêmes, détaillant les émotions, les rêveries, les pensées secrètes de ces statues royales mi-homme mi-animal. Les statues parlent donc, dans une langue poétique élaborée par l’écrivain haïtien Makenzy Orcel et avec une énonciation ralentie, vocodorisée et sépulcrale (presque à la Dark Vador). Des forces de l’esprit sourdent avec elles de la terre et la cinéaste d’Atlantique nous invite à une migration des âmes (et pas seulement des pierres). »  - Jean-Marc Lalanne pour Les Inrockuptibles