Sidonie au Japon, en présence de la réalisatrice Elise Girard !

Événement

Projection rencontre

Samedi 27 avril à 20h30
L'errance étrange d'Isabelle Huppert au pays du Soleil levant

Alors que Sidonie est invitée pour faire la promotion d'un de ses livres au Japon, elle se retrouve confrontée à de drôles de visions, tandis que son défunt mari réapparaît !
C’est avec émotion qu’Élise Girard parvient à retranscrire la complexité de l’expérience du deuil. Dans ce Japon fantasmé et étrange, c’est avec empathie que l'on voit le personnage avancer, comme il peut, vers l’autre rive.

Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice, Élise Girard

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

"A l’occasion de la sortie japonaise de Belleville Tokyo, j’ai en effet été invitée par le distributeur local à y passer une semaine, entre Osaka, Kyoto et Tokyo. A l’époque je n’avais jamais mis les pieds en Asie... Ce séjour assez bref a été extrêmement important et déroutant pour moi. J’étais la seule Française, entourée de nombreux Japonais. Comme il arrive au personnage de Sidonie, j’ai rencontré des journalistes, donné des conférences de presse, fait l’expérience toujours bizarre de la traduction entre le français et le japonais.

Au cours de cette semaine j’ai été saisie par l’étrangeté du Japon, par le fait que tout y fonctionne comme chez nous, mais pas de la même façon. Le silence m’a également frappée, ainsi que la délicatesse des gens. Ce fut une semaine d’émotions très riches mais aussi très neuves. Des émotions liées à mille choses, aussi bien aux lieux qu’à la nourriture, à la texture des aliments… Sans savoir exactement pourquoi sur le moment, ce voyage m’a bouleversée. J’ai commencé à mieux comprendre lorsque je suis rentrée à Paris. J’ai noté ce qui m’était arrivé là - bas, tout ce que j’avais ressenti. Il le fallait : d’une manière générale j’ai be soin de transposer ce que je vis. L’idée d’un film est venue assez vite. Et j’ai mieux compris pourquoi j’avais été si émue. C’est à l’occasion de ce voyage que, pour la première fois peut-être, j’ai effectué un retour sur moi-même. Ce retour était lié à Belleville Tokyo, inspiré de ma propre expérience, et auquel je revenais comme pour la dernière fois, deux ans après sa sortie en France. Mais il était lié aussi au fait de me trouver soudain loin de ma vie, à la fois géographiquement et mentalement. J’ai réalisé qu’au fond, je m’en étais mieux sortie que je ne le croyais. Et, par la même occasion, j’ai réalisé que le cinéma pouvait justement avoir cette vertu : aider à vivre et à comprendre ce qu’on a vécu." - Élise Girard

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