Une famille, en présence de Christine Angot et du juge Edouard Durand

Événement

Projection rencontre

Mardi 23 avril à 20h30
Dialogue exceptionnel autour du premier film réalisé par Christine Angot !

Christine Angot, au moment de la promotion de son livre Le Voyage dans l’Est, décide de faire parler son entourage. Ceux et celles qui sont au courant de l’inceste que son père lui a fait subir, et qui l’y abandonnent.
Une famille est un film qui refuse les portes que l’on ferme au nez, les explications faussement rationnelles ou les lâchetés. À l’image de l’oeuvre littéraire de sa réalisatrice, il est entier, puissant. Mais aussi de plus en plus bouleversant, à mesure que les douleurs de chacun se révèlent et que les choses, enfin, sont dites, permettant une discussion sensible entre mère et fille, face à une mer qui ouvre sur tous les possibles.

Suivi d’un échange entre la réalisatrice, Christine Angot, et Édouard Durand, juge pour enfants, expert engagé contre les violences conjugales et sexuelles, ancien co-président de la CIIVISE.
Une signature de son ouvrage 160 000 enfants, violences sexuelles et déni social est prévue à l’issue de la projection, en partenariat avec la librairie Envie de lire.
Rencontre animée par Isabelle Bourdon, conseillère cinéma

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

« Les gens sont tout le temps en train de me demander ce qui s’est passé pour moi, mais de ça je m’en occupe, ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce qui se passe pour eux. Eux les autres. Ça peut paraître étrange, mais elle est là la vraie question. Ça les concerne. Ils font partie de l’histoire. Alors, quelle est l’histoire qu’ils se racontent dans le miroir ? […] Évidemment que j’ai mis le pied dans la porte, et alors ? On nous sermonne avec le fait qu’il faut parler, mais pour y arriver, on fait comment ? On ne manque pas de défenseur de la veuve, de l’orphelin et de la victime d’inceste. Mais quand la porte se referme, si on met le pied dans l’ouverture restante, pour ne pas repartir sur quarante ans de silence, on vous met en examen. C’est une plaisanterie ! Est-ce qu’ils veulent que les gens parlent sans prendre en compte la difficulté de le faire, et la résistance de l’interlocuteur, qui préfère largement le silence ou le mensonge ? […] On me dit qu’il y a des associations pour parler, et bien moi, c’est ça mon association, c’est d’être avec Caroline Champetier qui m’accompagne avec une caméra, qui regarde avec moi. » - Christine Angot

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