Averroès & Rosa Parks : le pouvoir de la parole

Événement

Ciné thé

Vendredi 29 mars à 14h
Le ciné thé, c'est une projection suivie d'une discussion autour d'une tasse de thé, d'un café, d'un gâteau... Et n'oubliez pas : venez avec un gâteau maison, votre place pour le film vous sera offerte !

Dans son film précédent, Sur l’Adamant, Nicolas Philibert filmait la parole de personnes qui trouvaient un apaisement sur une péniche où avaient lieu des entretiens et des ateliers. Dans ce nouveau documentaire, il va cette fois dans l’hôpital Esquirol dont dépend l’Adamant pour filmer la parole des malades et des soignants. Entre travail intime sur l’échange et l’écoute et réflexion sur les difficultés rencontrées actuellement par le système hospitalier, Nicolas Philibert propose des portraits bouleversants, d’une grande dignité.

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Je voulais faire du film un champ d’interrogations. Que s’y déploie la parole des patients, leurs mots, leurs maux, des bribes de leur histoire, de ce qui les tourmente, les assaille, les enferme, les agite ou les terrorise. Cette porosité qui les expose à la violence du monde, qu’ils prennent de plein fouet. La lucidité et l’acuité avec lesquelles ils évoquent leur monde interne. […] Si la maladie mentale est une pathologie du lien, filmer des entretiens me semblait un bon moyen de montrer comment les soignants essaient d’accompagner ceux qui en souffrent et de forger avec eux les appuis qui pourront les aider à se relever, se relancer, renouer un lien avec le monde si ce n’est avec eux-mêmes, se réinsérer dans le tissu social. On y verrait combien accueillir la parole singulière de chacun est un travail de dentelle, toujours sur le fil, toujours à affûter. […]. Les entretiens que j’ai filmés présentent une grande diversité. J’en ai beaucoup joué au montage, dans la construction et la rythmique du film. Tantôt linéaires, tantôt décousus, heurtés, en zigzag, ils n’avancent pas tous à la même cadence, n’ont ni la même durée ni la même tonalité. Certains sont fluides quand d’autres font du surplace. La personnalité des patients et la diversité des situations qu’ils traversent y sont évidemment pour beaucoup, tout comme la manière dont les soignants se saisissent de ce qu’ils disent, chacun avec son style, ses références, ses automatismes parfois, sa façon d’être avec, de laisser venir la parole et d’orienter ou non l’échange. » - Nicolas Philibert

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