Dernier Maquis : la rétro Rabah Ameur-Zaimeche continue !

Événement

Projection rencontre

Dimanche 31 mars à 16h30
Après "Wesh Wesh qu'est-ce qui se passe?" et "Bled Number One", (re)découvrez "Dernier Maquis" !

Cycle Nos histoires françaises

Mao dirige une entreprise de palettes en banlieue parisienne. Il décide de construire une mosquée pour ces employés, mais ne consulte personne pour le choix de l’imam. Ce choix met le feu aux poudres, et les tensions larvées explosent soudain.

Rabah Ameur-Zaïmeche confirmait avec ce film qu’il était l’un des plus fins observateurs de la France contemporaine et des conflits qui l’animent. Au-delà d’une question religieuse, c’est bien du rapport de force dans le monde du travail dont il est ici question, dans le décor à la fois ouvert et fermé de ces palettes qu’inlassablement, on peint d’un rouge vif étouffant et sanglant.

Suivi d’une rencontre avec l’acteur Abel Jafri et Nadia Meflah, critique de cinéma

LE MOT DU RÉALISATEUR

«  On n’avait jamais parlé des noirs et des Arabes dans le monde du travail. On les a toujours éclipsés, écartés, cachés. Et il faut que ce soit nous qui arrivions pour les mettre en scène. Pourtant, les travailleurs de couleur sont partout. Nous, on fait du cinéma avec eux dans une zone industrielle délabrée et ils nous donnent leurs richesses, leurs différences. Et leur force et leur énergie, parce que ce sont eux aujourd’hui le prolétariat français. […] Ceux qui sont plus anciennement ancrés en terre de France sont beaucoup plus coulés dans des rapports de production, dans des discours idéologiques alors que les nouveaux arrivants, notamment les Subsahariens, sont le plus souvent exclus de tous les champs sociaux. […] La classe ouvrière est aujourd’hui éclatée, désemparée. Je suis comme Alain Badiou. Je crois que ce nouveau prolétariat qui est venu s’échouer en Europe va constituer les forces vives de demain. […] Le dernier plan de Dernier maquis peut être vu comme un mur ou une barricade. Mais il y a un espace entre les palettes, donc de la distance et du vide et là, la lumière peut jaillir. » - Rabah Ameur-Zaïmeche

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