
Projection rencontre
Téhéran, le levé du jour sur l’horizon. Des Iraniens et Iraniennes que rien ne relie dialoguent avec un interlocuteur invisible. Voilà le point de départ des saynètes grinçantes d’Ali Asgari et Alireza Khatami, qui dressent un portrait acerbe de l’Iran contemporain et de son gouvernement, qui n'est plus ici représenté que comme un (quatrième) mur.
Suivi d'une rencontre avec Bamchade Pourvali, historien du cinéma et spécialiste du cinéma iranien
LE MOT DES CINÉASTES
Ali : Ce qui se passe en Iran remet tout en contexte. Il y a un avant et un après le mouvement « Femme, vie, liberté ». Il y avait un cinéma avant, il y aura un cinéma après.
Alireza : Nous regardons les rues. Nous regardons nos amis. Nous avons regardé notre famille. Nous savions que le temps de raconter une histoire autour du feu était révolu. Il était maintenant temps de raconter une histoire venant directement du feu.
Ali : Nous avons donc dépouillé le cinéma de tout ce qui faisait obstacle aux flammes. Nous voulions voir à quel point ce média pouvait être tranchant et direct.
Alireza : Nous savions que nous prenions un risque et que ce film pourrait ne pas plaire à tout le monde. Mais il y a un temps pour raconter une histoire, et il y a un temps pour témoigner.