Anna : la comédie musicale culte sur grand écran !

Événement

Projection rencontre

Vendredi 1er mars à 20h30
Anna Karina, Serge Gainsbourg, Jean-Claude Brialy... toutes les 60' dans un film pop !

Anna,  c’est Anna Karina, lunettes rondes à monture épaisse et nœud dans les cheveux. Epoustouflante de grâce et de vivacité, elle fait tourner la tête de Serge, publicitaire à succès qui l’a photographiée par accident, et la recherche partout dans Paris.

Cette version sixties de Cendrillon, tournée à l’époque pour la télévision, a conservé un charme irréfutable : tenues pop, couleurs acidulées, et surtout chansons de Gainsbourg (dont un titre interprété par la toute jeune Marianne Faithfull) ! Car Anna est avant tout une comédie musicale charmante, qui transforme avec humour Paris, ses bars, ses rues grouillantes de voiture ou ses escalators en décor romantique. Souffle un vent de liberté, qui nous pousse « sous le soleil, exactement. Juste en dessous. »

 Séance en présence de Laurent Balandras, auteur des Petits Papiers de Serge Gainsbourg et suivie d'une dédicace du livre

UN MOT SUR LE FILM

« Le Franco-Suisse Pierre Koralnik lâche une bande de « jeunes » en accoutrements multicolores dans les rues de Paris, au son des rythmes syncopés de Serge Gainsbourg, pour la comédie musicale Anna. Une folie bariolée contrastant avec l’arrière-plan haussmannien, placée sous le signe du happening, du pop art et de la provoc pré-soixante-huitarde. Dans cette farce qui pousse les acquis de Jacques Demy dans leurs retranchements avant-gardistes, le parlé-chanté gainsbourien est roi, scandé par Anna Karina, dans le rôle-titre, Jean-Claude Brialy et Gainsbourg lui-même. Soit un prolongement naïf et déstructuré de Pierrot le Foude Godard, sorti en 1965, où Karina reprend jusque sur les plages de la Manche son personnage de gentille évaporée. […] Ce caractère virtuel de l’intrigue la prive de la love story en bonne et due forme des contes de fées et des musicals hollywoodiens. L’enjeu ici est avant tout esthétique, cinétique, optique ; il consiste à faire surgir la couleur, les formes et les mouvements les plus débridés dans la rue au milieu de la monotonie quotidienne – par exemple dans la gare de l’Est parisienne. […] Cette œuvre fascinante par ses disparités mêmes et ses imperfections était au départ une œuvre pionnière : le premier téléfilm en couleurs, de surcroît tourné en 35 mm, d’où sa qualité visuelle, étayée par un filmage moderne style reportage, jouant du téléobjectif et de nombreux effets. Un objet rare, pulsé par les dialogues-ritournelles de Gainsbourg, qui condense les audaces et expériences d’une époque ludique et impulsive. Un sommet de la french pop. – Vincent Ostria, L’Humanité

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