Grand Paris, une rencontre Acid Pop !

Événement

Projection rencontre

Lundi 26 février à 15h30
« Partager le cinéma dont nous rêvons ». C’est le credo de l’Acid, association qui réunit des cinéastes désireux d’accompagner non seulement leurs films, mais aussi les films qu’ils aiment ! Pour cette nouvelle année, nous vous proposons deux sessions Acid Pop : une masterclass sur une thématique de cinéma, une projection, et enfin, un échange avec le public !

Leslie, jeune habitant de Chelles, en Seine et Marne, s’est vue confier une course par un dealer tout au bout de la ligne du RER B. Accompagné de son ami Renard, les deux garçons s’embarquent dans une aventure aux confins du Grand Paris !
Si Martin Jauvat cite volontiers la Haine dans sa liste d’inspirations, le premier long métrage de ce jeune réalisateur dresse là un portrait tendre de ces jeunes banlieusards, naïfs et enthousiastes philosophes, aventuriers de cette cité abandonnée qu’est la Grande Couronne. Dépeignant non sans ironie le projet du Grand Paris, il en ressort une comédie bariolée où les références, de Steven Spielberg à Quentin Dupieux, sont variées, où les punchlines fusent en tous sens, et où les variations de couleurs néons viennent contrebalancer des horizons gris béton.

Séance précédée d'une discussion sur le thème « Mettre la périphérie au centre : comment filmer la banlieue autrement » et suivie d'une rencontre avec le réalisateur, Martin Jauvat et le cinéaste Idir Serghine

LE MOT DU RÉALISATEUR

« J’ai passé toute ma vie à Chelles, une ville moyenne de Seine et Marne, située à une vingtaine de kilomètres de Paris, à laquelle elle est connectée par deux lignes de transport : le RER E (dont elle est le terminus) et la ligne Transilien P. Après avoir passé le bac dans le lycée de ma ville natale, j’ai découvert la capitale parisienne pour y poursuivre des études littéraires. A force de m’ennuyer dans le RER, de passer mon regard vide sur des paysages vides, en chantier perpétuel, je me suis mis à rêver de ce qui se passait derrière les Palissades du Grand Paris Express, le « chantier du siècle », comme je pouvais le lire sur les panneaux. Et si, en creusant, quelqu’un faisait la découverte archéologique du siècle ? Et si c’était moi ? Et si ça enchantait un peu mon quotidien blasé, comme une écharde de magie dans la peau du réel ? [...] Les références au cinéma de genre américain de mon enfance, quand elles s’incarnent dans le décor inattendu de la banlieue pavillonnaire, me plaisent énormément parce qu’elles réunissent, dans une équation singulière, des éléments a priori contradictoires. Je tenais beaucoup à ce que le film avance, comme un funambule, en équilibre entre plusieurs registres, plusieurs tons, plusieurs genres.» - Martin Jauvat

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