L'Armée du crime : Guédiguian face à l'Histoire

Événement
Lundi 19 février à 20h
Dans le cadre de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian

Cette « armée du crime », c'est celle de Manouchian qui se bat dans un Paris occupé. Des hommes et des femmes de toutes origines qui prennent les armes pour un pays dont on dit qu'il n'est pas le leur.
Le film célèbre leur mémoire sans tomber dans l'hagiographie. Guédiguian y reprend les thèmes chers à son cinéma : la solidarité, l'espoir d'un avenir meilleur.

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Je crois […] important de montrer aujourd’hui cet internationalisme. Ces juifs, Arméniens, Hongrois, Roumains, Polonais, Italiens et Espagnols qui se battent pour la même cause demeurent un exemple dans notre monde actuel d’inégalités criantes, de replis communautaires et religieux. […]Pour plaisanter, je dis que L’ARMÉE DU CRIME c’est du Cinéma national populaire, en écho au Théâtre national populaire de Jean Vilar. Parce que le film concentre de la culture, de la légende, de beaux personnages historiques… Et je n’ai pas de problème à dire que ma démarche est aussi  pédagogique. J’assume cela totalement. […]Individuellement, ces très jeunes gens - ils ont souvent moins de 20 ans - veulent réagir. Parce qu’ils ne supportent pas ce qui se passe, ils sont indignés, révoltés. Alors ils vont commencer par quelques actes très simples, comme jeter des tracts dans la rue, ce qui est cependant extrêmement dangereux dans Paris occupé. Mais il y a aussi une prédisposition chez eux à réagir de la sorte : en général, ils ont tous des parents, qu’ils viennent d’Europe centrale, d’Arménie, d’Italie ou d’Espagne, qui ont été touchés par les discriminations et l’oppression. Très tôt dans leur vie ces jeunes ont donc été marqués par l’idée de la liberté, par l’idée de ce que représente à leurs yeux la France, le pays des Droits de l’Homme. Ils vont donc agir en fonction de principes moraux universels qui sont au-dessus des lois. » - Robert Guédiguian

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