La Zone d'intérêt, en bordure de l'horreur

Événement

Ciné thé

Vendredi 9 février à 14h
Un ciné thé, c'est du thé, du café, et une discussion après la séance! Et si vous apportez votre gâteau maison, on vous offre la place !

La zone d’intérêt, c’est le périmètre qui entourait le camp d’Auschwitz. Là vivent le commandant Höss et sa famille dont on partage le quotidien étrangement, et terriblement banal.
Une oeuvre glaçante, qui questionne la représentation de la Shoah. On ne pénètre jamais dans le camp, mais sa présence, sur des images faussement paisibles, n’en est que plus puissante et terrible.

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Nous ne pouvions bien sûr pas le faire, mais l’idée était d’observer des gens dans leur vie quotidienne. Je voulais capturer le contraste entre quelqu’un qui se verse une tasse de café dans sa cuisine et quelqu’un en train d’être assassiné de l’autre côté du mur, la coexistence de ces deux extrêmes. […] Nous parlons ici de probablement l’une des pires périodes de l’histoire de l’humanité, mais nous ne pouvons pas dire « mettons-la au placard » ou « il ne s’agit pas de nous, nous sommes à l’abri de tout ça, c’était il y a 80 ans  ». Nous ne pouvons pas nous dire que cela ne nous concerne plus. Clairement, cela nous concerne, et c’est troublant de le constater, mais cela sera peut-être toujours le cas. Donc je voulais porter un regard moderne sur le sujet. […] Une philosophe brillante, du nom de  Gillian Rose, a écrit sur Auschwitz. Elle imaginait un film qui pourrait nous déstabiliser, en nous montrant combien nous sommes plus proches émotionnellement et politiquement de la culture du bourreau que nous aimons à le penser. Ce film pourrait nous laisser avec « les yeux secs d’un profond chagrin ». Des yeux secs versus des larmes sentimentales. C’est ce que j’ai cherché à obtenir. Ce n’est pas froid, mais ça doit être clinique. » - Jonathan Glazer

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