Cheb Hasni, je vis encore : un film sur le roi du raï
Événement
Projection rencontre
Samedi 10 février à 18h
En partenariat avec le Hangar dans le cadre d'un week-end Oran Mécanique
Cheb Hasni, roi du raï et icône à travers les générations, livre ici son dernier entretien, avant son assassinat dans une rue de Oran en 1994. Un portrait rendu d’autant plus poignant par le regard de son réalisateur, Djamel Kelfaoui, figure phare du mouvement pour l’égalité dans les années 80.
Projection suivie d'une conférence au Hangar « L’anthologie du Raï : conférence musicale » à 20h.
LE MOT DU RÉALISATEUR
« On est à une époque où il y a une jeunesse qui veut vivre ses vingt ans et beaucoup de gens sont issues de cette génération qui a été sacrifiée après l'indépendance et qui a vécu ses vingt ans dans des conditions difficiles. Vivre son amour, l'exprimer, le crier, le chaâbi ou l'andalou le font avec des images et des métaphores, en revanche le raï est beaucoup plus direct. L'apparition de la K7 permettra une grande circulation à travers le pays et notamment avec le service militaire car quand les jeunes appelés arrivent d'Oran à l'autre bout du pays, ils viennent avec leurs K7. Il y a donc une révolution musicale qui s'opère et aux quatre coins du pays, les gens se sentent concernés par ces paroles. Cela va être flagrant avec un chanteur comme Cheb Hasni qui lui est porteur d'un style beaucoup plus love. […] A côté de cela le raï se fait le porte-drapeau d'un pays en souffrance et bien souvent dans les concerts à Paris et ailleurs, la scène devient un lieu d'engagement, le drapeau est souvent sur scène et l'Algérie souffre. Le raï a donc apporté à toute une génération un appel d'air et aujourd'hui il est un mouvement reconnu dans le monde entier, cela a été quelque chose d'important pour l'Algérie. » - Djamel Kelfaoui
La copie a été mise à disposition par la Cinémathèque de Toulouse