Projection rencontre
Jeudi 8 février à 20h30
Dans le prolongement du festival La Grande Révolte, le Grand Ciné Club vous propose une séance suivie d'un débat, en collaboration avec un média indépendant différent tous les mois !
Le Ciné-Club de La Grande Distribution
“Vous ne pouvez changer la vision politique des gens avec un film, mais vous pouvez au moins engendrer une discussion politique.”
Ce sont ces propos tenus par le réalisateur Costa Gavras, qui animent le travail mené par La Grande Distribution depuis 5 ans : montrer le film, en parler après. Le Grand Ciné Club en est le prolongement : une séance, en collaboration avec un média indépendant différent tous les mois, suivie d'un débat.
Après le film, vous avez la parole !
Quand un ciné-club universitaire du Nigéria devient un lieu de discussion ! En filmant l’incursion dans la vie politique des étudiants, qui deviennent autant les acteurs du film que de leur destin, Alain Kassanda dépeint une jeunesse en mouvement, prête à faire entendre sa voix.
Séance en présence du réalisateur Alain Kassanda et des membres du magazine Débordements animée par Mélanie Simon-Franza (La Grande Distribution)
LE MOT DU RÉALISATEUR
« J'ai fait ce film parce que j'avais envie de sortir du regard misérabiliste porté sur les Africains. Ici, je filme des étudiants, des pairs, je montre des figures qu’on ne voit jamais dans les médias. Dans l'imaginaire occidental, l'Afrique est un angle mort ; on est enfermés dans des tiroirs – je dis « on » parce que je suis franco-africain. Dans les représentations dominantes, le Nigéria est le pays de la criminalité, des violences endémiques, du terrorisme, éventuellement de la musique. On utilise souvent des superlatifs négatifs pour parler du Nigéria. En fait, il n'y a jamais de normalité, on ne montre jamais des gens simples, dans leur quotidien, il n'y a jamais de beauté ordinaire. Tout l'enjeu de Trouble Sleep a été de montrer des figures simples, et la beauté du quotidien. J’ai voulu poursuivre cette démarche dans Coconut Head Generation, en montrant des étudiants tels qu'on ne les voit jamais. On trouve très peu de films qui montrent la jeunesse africaine qui n'est pas en galère; où, lorsqu'elle est en galère, elle analyse sa situation et sort du misérabilisme. » - Alain Kassanda