Documentaire, - France - Durée : 1h 0min
Avec
Marseille, été 1973. Pour protester contre la recrudescence des agressions racistes et la mort de Lhadj Lounès, le Mouvement des travailleurs arabes lance une grève générale contre le racisme. À cet événement qui est le point de départ de Une mémoire vivante, un patrimoine commun, d’autres suivront : d’autres morts injustes, d’autres manifestations. Les gouvernements se suivent, les politiques changent, mais la violence et le racisme sont toujours présents.
PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LES AUTEURS, SAMIR ET MOGNISS H. ABDALLAH
UN MOT DE MOGNISS H. ABDALLAH, CO-RÉALISATEUR
« C’est très difficile de trouver des images et des acteurs des années 1960/70. Il y a pas mal de films sur lesquels je n’arrive pas à mettre la main […] Les images d’archives existent, mais les militants qui avaient tourné celles d’après mai 68 ont maintenant des boîtes de production et renient complètement l’idée de la propriété collective. […] En 1989/90, c’était le contrecoup d’octobre 1988 à Alger, et un tas de gens, qui dans un premier temps ont cru à la possibilité d’un renouveau démocratique en Algérie, se sont retrouvés en France sans le sou. Le réalisateur Merzak Allouache avait filmé pas mal de choses en vidéo 8, notamment des débats autour de la torture en 1988/89 à Alger. La qualité des images était un peu approximative, et cela n’intéressait personne. Moi si : c’étaient des documents historiques et la qualité technique passait au second plan. À l’époque, ça me faisait rigoler qu’on refuse des images sous prétexte de leur mauvaise qualité : toutes les télés du monde ont multidiffusé les images de l’exécution des époux Ceaucescu en Roumanie, or c’étaient des images VHS épouvantables et on en a vu des heures ! Mais là, il s’agit de l’Histoire avec un grand H, celle de la chute du communisme... En réaction, je dis toujours : il faut filmer notre propre Histoire, avec les moyens du bord, et sans complexe. » - Mogniss H. Abdallah