PROJECTION RENCONTRE : Reprise en main

Événement

Projection rencontre

Lundi 5 décembre à 18h15
Quand un groupe d'amis lutte pour sauver son usine des licenciements...

À l’usine Berthier, les cadences sont de plus en plus intenables et le matériel toujours plus dégradé. Mais lorsque les employés ap- prennent qu’elle va être rachetée et qu’une vague de licenciements se prépare, ils décident d’entrer en lutte... à leur manière ! S’il passe à la fiction, le documentariste Gilles Perret (Debout les femmes !) continue d’explorer les rapports de classes dans notre société. Il nous propose pour ce faire une galerie de personnages attachants et décidés. Si Reprise en main reprend des thématiques traditionnellement attachées au « film social », il y ajoute une bonne dose d’humour. Ses ouvriers détournent les codes du système qui les exploite afin de mieux le pervertir de l’intérieur et le faire imploser. Un film qui nous fait rêver à un monde meilleur, sans tomber dans la naïveté.

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR GILLES PERRET

 

LE MOT DU RÉALISATEUR

« On vit dans un monde où on nous fait toujours croire qu’il n’y a pas d’alternative, qu’il n’y a rien d’autre à faire que de baisser la tête. Dans ce film, j’ai voulu montrer des gens qui relèvent la tête justement, qui peuvent être tout aussi malins que les financiers. Ils comprennent que la finance mène la danse alors ils retournent l’outil contre elle en utilisant ses propres armes. Et puis, la marge de manœuvre elle est politique ! […] Pour moi, […] , il était important qu’une histoire sociale se termine bien, car de belles histoires peuvent exister lorsqu’on se rassemble. Et je voulais le montrer. Avec François Ruffin, on a toujours été d’accord là-dessus et c’est pour ça qu’on s’est bien trouvé aussi pour faire des films ensemble : c’est par les affects positifs qu’on peut donner envie aux gens de se relever. Il ne faut pas laisser croire que rien n’est possible. Ce sont les dominants qui véhiculent ce discours ! Si avec ce film, seulement 50 spectateurs se disent qu’ils peuvent eux aussi reprendre en main leur boîte, alors je serai heureux. Ce n’est pas par le désespoir qu’on donnera envie aux gens de se bouger. […] Et comme j’ai réalisé des documentaires que l’on s’emploie à qualifier de « militants », je ne voulais pas que l’on me reproche des démonstrations pontifiantes ou des dialogues plombants, on a essayé d’être plus subtile que ça à l’écriture... […] J’aime surtout que mes films suscitent un débat, qu’ils puissent faire ouvrir les yeux sur certains sujets et, pourquoi pas, faire bouger un peu les choses. C’est précisément ça qui me donne le sentiment d’être utile en tant que cinéaste citoyen. » - Gilles Perret

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