Désiré : à la rencontre de Sacha Giutry !

Événement

Projection rencontre

Mardi 2 décembre à 20h30
Un cinéaste qui prouve que la comédie française n'a rien à envier à la comédie américaine !

Fin 1937, en à peine deux mois, Sacha Guitry tourne et projette son 9e film (en deux ans), Désiré, adaptation de sa propre pièce (la 64e) créée dix ans plus tôt. À l’écran, Jacqueline Delubac (3e femme de Guitry) reprend rôle tenu sur scène en 1927 par Yvonne Printemps (2e épouse du même Sacha). À la vie comme à la scène (ou à l’écran), chez Guitry tout est jeu de mots et d’amour. Avec Désiré, le cinéma français se mesure au meilleur de la comédie sophistiquée américaine.

Suivi d'une rencontre avec Arno Bisselbach, réalisateur et animateur de ciné-clubs

LE MOT DU RÉALISATEUR

« L’incomparable plaisir que nous éprouvons à ses films tient avant tout à ses savants effets de discours, où les mots jouent à une hauteur à ce point imprenable qu’ils se détachent des situations, les recouvrent et les transforment malignement. Désiré (1937, adapté d’une pièce de 1927) ou Quadrille, comédies sociales, mondaines et amoureuses, s’ingénient ainsi à jouer de tous les écarts entre les mots et les actes, en tablant chaque fois sur la force irrésistible des paroles, leur manière d’assiéger leurs interlocuteurs, de les charmer et de les retourner. Car les discours, biens communs démocratiques qui dépassent les divisions des classes comme des genres, ont pour liberté absolue de jouer sur l’ambiguïté et le double-fond des mots, jouir à se contredire ou à changer d’avis. " Le fait de n’attacher qu’une importance relative à sa propre opinion vous confère le droit absolu de n’en attacher aucune à l’opinion d’autrui », avouait Guitry, à l’affût de tous les paradoxes, ceux des mots qui dépassent la pensée comme de la pensée qu’on prend au mot. " » - Pierre Eugène dans « Si Guitry m’était conté », pour Les Acacias

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