Après les Sex Pistols (la Grande Escroquerie du rock’n’roll, l’Obscénité et la fureur) et The Clash (Joe Strummer : The Future Is Unwritten), Julien Temple se tourne, avec la légitimité de celui qui connaît et accompagne le mouvement punk, vers les Pogues. Plus précisément, c’est à leur chanteur, l’inénarrable Shane MacGowan, que le réalisateur britannique s’intéresse, entreprenant de ra- conter le parcours de l’enfant terrible et charismatique du folk-punk irlandais.

Face à celui qui refuse les entretiens et tout en profitant de son explosivité, le cinéaste ruse et parvient à brosser un portrait passionnant, étonnant, dynamique, mêlant images d’archives, extraits de films, témoignages, scènes reconstituées, propos saisis à la volée, dessins animés (eh oui !) qui captivera même celles et ceux qui ne s’intéressent pas à Shane MacGowan, ou même ne le connaissent pas.